vendredi 16 janvier 2009

Plongée et Moustiques




Bonjour les amis!

Oui on est toujours ici, prisonniers de ce petit coin de paradis. En fait nous ne quitterons qu à contrecoeur cet endroit dans une semaine plus ou moins. Nous sommes tous deux tombés amoureux des profondeurs, de cet espace encore nouveau et relaxant, amusant et surprenant. Or donc oui nous avons fait notre premier cours de plongée avec un instructeur Québécois et nous entamons notre cours avancé pour pouvoir plonger a 30 mètres. Au menu: plongé de nuit (semble-t-il que les couleurs des poissons et des coraux sont beaucoup plus vives et que la faune sous-marine est plus abondante et plus variée) et exploration d épave. On a déjà rencontré plusieurs espèces sous-marines impressionantes mais on espère toujours pouvoir voir un requin baleine avant de quitter. Il y a beaucoup de ces poissons au nord de l ile mais il est très rare de les voir remonter à la surface, on a rencontré plusieurs personnes qui en ont eu la chance et on se croise les doigts. Il est extrêmement difficile pour nous d essayer de vous décrire tout ce qu on peut voir sous l eau. C est grandiose comme sentiment de se trouver témoins de ce qui se passe là-dessous, d avoir la chance d assister à des scènes qu on ne devrait pas pouvoir voir en théorie. Le simple fait de regarder un poisson manger du corail, d observer une tortue qui nage ou de trouver une muraine qui se prélasse dans le fond d un trou donne l impression de faire partie d un autre monde. Souvent on voit la mer comme on la regarde; une grande nappe bleue qui s étend vers l infini, sans vraiment se douter de toutes les merveilles qui se cachent sous cette simple apparence. On la trouve magnifique en surface, on aime la regarder tranquille ou agitée mais on ne songe pas a toute cette vie qui grouille a quelques mètres de la surface. C est si riche qu on pourrait l observer pendant toute une vie et ne jamais s en lasser. Alors voilà, c est tout un nouveau monde qui s est ouvert à nous et lorsqu on plonge, on se sent comme deux enfants qui découvrent la vie.

Mis à part la plongée, les activités des derniers jours on été quelques peu restraintes pas la pluie. Il y a quelques petites îles désertes tout près d Utila, accessibles en bateau et Karine est allée y faire un tour avec une petite famille de Québécois pendant que L-P cuvait sa brosse de la veille et soignait son colon. Parlant de Québécois les amis c est pas ici qu on va apprendre l espagnol. Depuis quelques jours on se tient beaucoup avec quelques uns des milliers de Québécois qu on a rencontré. Bon, on exagère mais c est quand meme exceptionnel de parler plus Francais qu Anglais a l étranger. Sinon le vibe est agréable, on rencontre beaucoup de gens d un peu partout au centre de plonger et on se fait des petits partys d hotel. Rencontrer des gens et faire de la plongée c est pas mal tout ce qu il y a à faire sur Utila et comme la plongée coûte relativement cher mais qu on rencontre des gens partout, il nous faudra quitter sous peu.

Pendant qu on y pense, on va vous raconter une petite anecdote! Saviez-vous que le sang de Louis-Philippe avait une saveur particulière? Je vous l apprend peut-être mais soyez sans craintes, on ne s est pas convertis au vampirisme. En fait cette flaveur allèche plutôt nos amies les sand flyes qui s en sont données à coeur joie sur le corps de notre pauvre victime. Elles l ont attaquées avec tant d ardeur que Louis-Philippe s est mis à en éprouver des réactions allergiques. Or un bon matin il se lève après n avoir dormi que quelques minutes sporadiquement, ennuyé par l envie insupportable de se gratter et il décide que s en est assez, on va chez le docteur (C est là que le plaisir commence!!!). Or donc nous annulons la plongé et nous dirigeons vers la clinique. Cette derniere devrait théoriquement ouvrir a 8h30 mais on se rend compte que les horaires ont changé alors voilà on attend jusqu à 10h pour qu ils ouvrent les portes. La première chose qu on remarque lorsque les portes s ouvrent c est ce magnifique écritaux qui dit: I am not late, you are too early. Dr. John. (Ca commence bien) et puis une feuille montrant un rasta en train de fumer un joint qui dit: join Dr.John fanclub on facebook. Ah bin crime! Sur quoi on est tombé? Rien a faire, c est le seul docteur sur l ile et Louis-Philippe grimace de plus en plus tentant de résister à l envie de se gratter au sang. On discute avec les gens dans la salle d attente, les infirmières incluses et on entend de plus en plus d histoires bizarres sur ce docteur insolite. On se rend rapidement compte que cet homme est une légende vivante sur lîle mais que sa popularité est relative à ses histoires de party plusqu à sa médecine. On nous assure cependant qu il est compétant et comme on a pas d autre solution on attend. On attend et on attend jusqu à ce qu enfin, à 12h45 un homme barbu légèrement grisonnant, les cheveux longs mal peigné, aux énormes lunettes style 70 à la chemise Hawaienne nonchalament ouverte, en short cargo et en gougounes entre dans la clinique. Un autre homme nous pousse du coude et nous annonce: Voilà Dr. John! Ouin... Il nous sert la main de ses ongles peints en noir (avec orteils assortis je vous prie!) et nous invite à entrer. L homme est sympatique, un peu lunatique mais très compétent, il faut lui accorder. Il discute avec nous, prend le temps de poser des questions sur d où on vient et ce qu on fait blablabla. Nous passe ses histoires personnelles avec ce fléau de l île que sont les sand flyes et nous raconte les cas pires que celui de L-P (Il y a des gens qui ont dû quitter l île parce que les réactions allergiques étaient trop fortes), tout cela en l oscultant. On dit Carabean style? Oui je crois que c est ca! On est sorti un peu ébahis, jubjugués par ce personnage et par ce système médical à milles lieux de ce qu on connaît mais rassurés tout de même du fait que si le docteur est si relax, c est qu il n y a pas grand chose a craindre sur cette île. Louis-Philippe a survécu à ses piqûres, soulagé par les anti-istaminiques et les crèmes anti-démangeaisons mais il a maintenant une sainte horreur des moustiques et se promènes en jeans et manches longues aussitôt que la nuit tombe. Le Paradis n existe peut etre pas finalement, il y a un mauvais côté a Utila...

Bon sur cette belle histoire on vous quitte, on donnera des nouvelles bientôt, probablement de Copan Ruinas au Honduras. On ne sait pas exactement quand on part mais on sait au moins où.

On vous laisse sur cette belle citation: La plongé c est amusant et en plus c est sympa (PADI)

Bisouxxxx

Karine & L-P

2 commentaires:

Maman Nicole a dit…

Je vous imagine d'ici mes p'tits poissons... Et toi Karine les sun flyes ne t aiment pas?? En tout cas coté santé ça semble aller mieux pour toi que pour mon Phil.

Maman XOX

P.S. Un requin c'est pas un peu dangereux??

Karine a dit…

Les requins baleine Cest les plus gros poissons sur terre. Ce ne sont pas de vrais requins. Cest gigantesque et tout a fait pacifique!