mardi 24 mars 2009

Deux frontières, trois univers

Bien le bonjour les amis des animaux!

Encore une fois il s en est passé depuis notre dernier récit! Nous en étions à Poptun...

Nous y sommes arrivé par un après-midi pluvieux et avons atterris à la Finca Ixobel. Perdu dans les champs, ce petit coin de paradis est un oasis où les hippies viennent se ressourcer. Cette ferme a été créé dans les années 60-70 par une américaine qui voulait vivre sa propre utopie. Le domaine est immense et bien pensé, il y a plusieurs styles de cabanes pour tous les budjets et tous les goûts, un bar et un petit étang pour se rafraîchir, des sentiers dans les bois, une grande écurie, des jardins, une volière et j en passe... Ici on ne se soucie pas de l argent, consommez maintenant, notez ce que vous prenez et payez plus tard. Nous y avons passé un charmant séjour dans une cabane dans l arbre (l arbre dans ses feuilles marilondondé), et sans électricité en plus. Ils offrent aussi des tours guidés et nous sommes partis explorer des grottes à quelques heures de marche de la ferme. En fait, ce sont des grottes inondées et nous avons nagés dans l eau claire pendant 1 heure, d une caverne à l autre, éclairés par la faible luer des chandelles que notre guide installait sur le chemin et de notre lampe frontale. C étais magique! Personne (mis à part Guillaume et Marie puisqu ils sont toujours avec nous), seulement nous dans un petit trou noir enfoui sous la terre!
Ah oui et comme promis, des nouvelles de nos vieux loups. Ils sont arrivé à la Finca un jour après nous, tous les trois, pas très sains mais toujours saufs. Jay et John on retrouvés Jim qui était allé s éclater à Livingston sur un banc de parc, chaud mort et probablement sous l effet d autres substances en train de se faire dépouiller de tout son fric par une jeune prostituée. Charmant n est-ce pas? Le pauvre Jim qui prétendait avoir arrêté de boire depuis 16 ans n a pas quitté sa bière de tout son séjour à la finca et nous fesait de pauvres récits sur le contenu de ses poches... On s en sentait bien désolés. Quand même les papis dans la soixantaine nous ont bien fait rigolés et on a passé du bon temps avec eux.

Nous ne sommes restés que 3 jours à la ferme et nous sommes dirigés vers les ruines de Tikal. Étrange mais vrai, au Guatemala, plus on monte et plus il fait chaud. Le climat tropical humide commence a nous faire coller les cheveux dans le dos. Or donc on est allé à Tikal vers les 6 heures du matin, pour éviter le trop plein de monde et les grosses chaleurs de la mi-journée. Bon choix! Les ruines sont dans la jungle et le brouillard matinal lui donnait un peu de mystère... ouhhh! Les singes, les koatis et nos amis les toucans y ajoutaient leur tintamarre pour nous mettre un peu plus dans l ambiance. Merveilleux! On a vraiment apprécier la visite de ce site grandiose! Les ruines dans un bel état nous on donné un peu plus d indice et ont emmené un peu plus de questionnements aussi que nous en avions auparavent. Nous sommes tous sortis du site bien satisfait (Le prix d entré était un peu exagéré mais ça valait la peine).

Le lendemain nous sommes partis encore très tôt le matin pour dire aurevoir au Guatemala, bonjour Belize très rapidement et bienvenue au Mexique. Le bus qui nous a pris ce matin là crachait un peu de fumée noire mais on a rien dit puisqu il y avait déjà du monde dedans et qu en fait, en Amérique centrale, ce n est pas le genre de chose qui peuvent justifier un changement de véhicule. Ce n est qu une fois au Bélize qu on s est dit qu on aurait peut être dû passé un commentaire, lorsque le bus s est définitivement arrêté sur le bord de la route, à bout de fumée faut croire. On a passé 2 joyeuses heures ainsi sur le bord de la route, au chaud soleil de midi à attendre qu un autre autobus veuille bien, gratieusement, nous ramasser (parce que notre compagnie ne voulait pas payer évidemment). On a passé bien vite le Belize par la suite mais on a bien aimé ce qu on y a vu. Les garifunas d abord qui nous défendaient des mendiants quand on descendait de l autobus, leur stature grande et forte qui clashait vraiment avec nos petits indigènes chétifs des derniers mois. Et puis les paysages! Les cours d eau propres, la mer... C est fou encore comme d une frontière à l autre le monde change du tout au tout! On voyait déjà tout près des frontières que les gens avaient plus d argent ici, qu il était un peu moins miséreux et plus conscienscieux face à leur environnement. Bref, on a peut être jugé vite parce qu en quelques heures rapides dans un bus on ne peut pas vraiment prétendre détenir la vérité.

Ensuite la frontière Mexicaine! La frontière la plus relax que nous n avons jamais vu! On a d abord traversé la frontière en disant de beaux bonjours aux militaires, sans questions ni réponses avant de se rendre compte qu on était passé du côté Mexicain sans passer par le bureau de l immigration. Mais si on y était pas retourné, jamais personne ne nous l aurait dit! Il faut croire qu ils se fient sur les américains pour faire tout le sale boulot. Et encore une frontière, un nouvel univers: Bienvenue en Amérique du Nord! Là où il y a des centre d achat, des pubs sur le bord des autoroute et des prix affichés sur les produits dans les magasins. Ouff, le réveil est un peu trop brutal pour nous quatre, après quelques mois dans une autre réalité, on était pas tout a fait prêts à revenir dans le système. En fait on ne s y attendait pas du tout! Un dodo à Chetumal, tout près de la frontière et après on décampe pour essayer d aller chercher un petit paradis perdu, loin des grandes villes. On pensait se diriger vers Tulum mais le chauffeur de taxi vers la station de bus nous a suggéré le village de Mahahual, sur la côte. Il nous a recommandé l endroit comme étant magnifique, moins cher que Tulum et surtout moins achalandé. Ok on prend une chance, on y va!

Alors oui, c est magnifique, non c est pas moins cher au contraire et c est certainement moins achalandé parce qu on est bien tombé. En fait on est tombé sur un petit village désert, ravagé par l ouragan Dean il y a 2 ans qui sert principalement de refuge d un jours au vacanciers des immense paquebots de croisière. C est à dire que la ville est morte le matin, morte le soir (et quand on dit mort c est mort, on ne croise PERSONNE sur un long trottoir de 2 kilomètres qui longe la plage) mais qu en quelques minutes elle se remplie vers 10h de près de 3000 vacanciers tous les jours qui veulent dépenser leurs "dineros". Alors on ne nous fesait pas de cadeaux! On est tombé sur le seul jour dans la semaine ou il ne recevaient pas de bateau et de un, la plupart des restaurants, boutiques, etc étaient fermés mais en plus les autres ne nous faisaient pas de prix d amis! Tous était fait pour ces vacanciers pressés, des prix de locations démesurés à l heure (15$/heure pour un kit de snorkel), des tours rapidos presto des attractions environnantes, des bars sur la plage... On a dépassé notre budjet sans efforts, à ne presque rien faire. Alors on s est sauvés après une journée de bronzette (Bin quoi fallait bien profiter de cette magnifique plage déserte!) pour Tulum.

À Tulum aussi on a eu la trouille et on a décidé de fuire la côte le plus vite possible alors on a loué une voitude à quatre et on s est enfuis! Mais on vous racontera cette partie de l aventure un autre jour!

À bientôt amis Canadiens!

Karinette et L-Pout

dimanche 15 mars 2009

Journal de bord...

...du voyage dans les eaux du Belize du 6 au 13 Mars



Jour 1

Le moment tant attendu est enfin arrivé! On attend l embarquement avec impatience sur les quais d un restaurant. Nos amis Marie-France et Guillaume sont avec nous pour la grande aventure. On est vraiment heureux qu ils se soient joints a nous pour ce voyage. Plus on est de fous, plus on rit!

En parlant de fous, en attendant l embarquement on fait la connaissance de nos compagnons de voyage: Un couple d Ontariens dans la cinquantaine et trois vieux loups de mer qui promètent de nous en faire voir de toutes les couleurs. Trois vieux américains retraités qui ont l air d avoir pris plus de drogue, d alcool et fait plus de conneries chacuns que nous quatre reunis. Ils se présentent d ailleurs en nous faisant une belle blague sur les french frog. Bonjour la courtoisie!



Au bout de 2h d attente nous embarquons finalement sur le bateau: un beau catamaran de 46 pieds. On s installe dans les cabines en buvant un bon verre de rhum pour fêter l évènement. On ira pas bien loin cet après-midi puisqu il est déjà tard. On s installe dans une petite baie à 50 mètres de la porte d une maison et on s endort bercés par les charmant hurlement d un (ostie de) chien.



Jour 2

Aussitôt levé, aussitôt partis! On navigue vers Livingston où on s arretera pour 1h30 question que le capitaine règle les papiers pour entrer au Belize. 1h30 c est pas bien long pour visiter une ville mais c est juste assez semble-t-il pour rencontrer Thibault notre voisin d en haut, à Montréal, qui se baladait gentiment dans la ville. Le monde est petit quand même! On sirote un petit café parle-parle, jase-jase et puis on est parti! On se promet cependant de revenir dans cette petite ville Guatémaltèque à saveur des caraïbes. Le vibe chill-coco-garifuna nous plait bien.

Le temps est gris et il pleut un peu. en quittant Livingston on a peur pour le reste du voyage mais 1 heure plus tard il fait beau soleil et il n y a plus un nuage. On navigue jusqu à une autre baie dans la mer et on s y ancre pour la nuit en bordure de la côte. On part en zodiak explorer la côte et on se fait un petit party sur la plage, une bière à la main, l autre occupée à fouiller les déchets. En attendant de trouver une belle plage pour faire un chateau on construit des bonhommes en déchets. C est divertissant!

Le soir: Bonne fête Karine! Le cook a cuisiné un bon gateau au chocolat pour souligner l évènement et on sort la bouteille de vin! Ah oui et puis le rhum! On surveille bien le vin parce que le plus magané de nos vieux loups essaie de s en prendre quelques gorgés derrière la cravate, bien gelé sur les sédatifs (mauvaises habitudes faut croire). Bref on boit bien et on s amuse, faisant plus ample connaissance avec nos camarades. On en arrive à quelques discussions salées sur l indépendance du Québec avec nos deux Ontariens. La charmante dame a l air de penser que tout serait plus beau et simple si le monde entier parlait Anglais et que c est normal et tout à fait acceptable qu il y ait des gens à Montréal et un peu partout dans le monde qui parlent l Anglais plutot que la langue officielle du pays. Mmm... Ses opinions ne nous enchantent pas tous mais que voulez-vous!



Jour 3

Au réveil on se dit tous qu on aurait pas dû boire autant la veille: la houle et le lendemain de brosse ne font pas bon ménage. On navigue vers les Hunting Cays du Belize en pleine mer des Caraïbes. Ca nous prend un bon 6-7h pour s y rendre parce que les vents ne sont pas favorables mais quel spectacle! La mer a perte de vue et le chaud soleil qui nous bronze! On accoste tout près d une petite île déserte entourée d eau turquoise, une vraie carte postale! Le sable est fin et contrairement à la plupart des plages que nous avons vu jusqu à maintenant, il n y a pas de déchets. On est seuls sur un petit paradis terrestre. Vite les snorkels! Les coraux ne sont pas extras puisque c est là que les vagues de la mer se brisent mais ce n est qu un avant goût.
On soupe au soleil couchant, encore une excellente ¨comida¨ de notre chef.



Jour 4

Après une petite baignade matinale et quelques plongeons du bateau on change de spot et on s amarre près de deux petites îles. Le capitaine part à la pêche au harpon avec L-P et Guillaume pendant que Karine et Marie se font griller la couène. En après-midi on va explorer la plus petite des îles qui est le repère perdu d un pêcheur. On le note à la quantité incroyable de coquillages qui y trône, tous vides. L endroit fait vraiment l impression d un cimetière de molusques. Le pêcheur se servait vraisemblablement de cet endroit pour tuer ses victimes et le spectacle fait un peu pitié quand on comprend que c est l être humain qui l a créé. On se demande si cette chasse est vraiment faite dans les règles de l art.

Notre capitaine a travaillé un bon 6h aujourd hui et on a mangé du poisson et du conch on ne peut plus frais. Les gars l y ont aidé un peu mais manquent de pratique. On a aidé l assistant capitaine a préparer le poisson et les conch. C est un peu gluant, mais appétissant!



Jour 5

Bon matin les Caraïbes! Le soleil est magnifique comme toujours! Les gars repartent assister le capitaine et rencontrent un nurse shark bien endormi dans les coraux. Guillaume a un sac plein de poissons morts et le requin n en fait rien (vous voyez bien qu ils ne sont pas si dangereux!). Karine et Marie partent de leur côté explorer la deuxième île en kayak. Sur l île, un homme et son fils, tous deux du Belize, construisent un resort de puis 5 ans pour un riche Américain vivant au Belize. Les îles appartiennent au gouvernement mais il est possible de les louer. Les deux hommes y travaillent déjà depuis 5 ans et il en estiment 5 de plus alors imagines le budjet. Ce n est qu à moitié construit et c est déjà magnifique. On se dit qu on est chanceuses d avoir le cul assis sur cette île parce que dans 5 ans on en aura plus les moyens. Les gars se sont joint aux filles pour aller faire du snorkel aux abords de l île. Wow! Du jamais vu! Magnifico! On voit les plus gros poissons tropicaux de notre voyage et l eau est parfaitement claire, on peut voir à plusieurs mètres devant soit. Ca n a rien à voir avec Utila!

Vers midi on doit cependant quitter le spot pour se rendre en pleine mer dans un spot qui s appelle white reef. On est entouré d eau turquoise et cette fois encore le snorkeling est extraordinaire. On en profite, d autant plus qu on sait que c est notre dernière journée en mer. Demain matin nous devrons déjà entreprendre le chemin du retour.



Jour 6

Nous sommes déjà sur le chemin du retour! Le temps a passé trop vite. Le capitaine a levé l ancre à 5 heure du matin et nous avons dormis bercés par la mer. La houle est beaucoup plus calme que sur le chemin pour aller. Nous sommes tous un peu triste et s occupe comme on peut parce qu il n y a pas grand chose a faire quand le bateau est en mouvement. On se fait surprendre par des Dauphins qui viennent jouer autour du bateau. C est une compensation disons!
Nous arrivons a Livingston vers 2h de l après-midi et en attendant les douaniers on dit au revoir au couple de charmant Canadiens et a un de nos vieux loups qui s en va fricotter un peu a Livingston. Adieu! On navigue encore un petit 3h sur le Rio Dulce. Les rives sont bordées par la forêt tropicale sèche et on observe les oiseaux qui vivent gentiment. On s ancre tout près d une ville à la nuit tombante et le capitaine nous spécifie que ce n est pas Rio Dulce.

Jour 7

Surprise en se levant le matin, le ville que nous voyions hier était bel et bien Rio Dulce! On la reconnait à son pont (qui est supposément le plus plus long d Amérique Centrale mais qui ressemble un peu plus au pont de St-Jean qu au pont Jacques-Cartier). On est un peu en maudit que le capitaine nous ait menti, ca va jouer sur son tip. Ca veut dire qu on aurait pu rester une journée de plus en mer... Mais bon, ainsi va la vie qui va!
On déjeune et on fait nos sacs tranquilement et on accoste vers 10h.
Adieu nos vieux loups un peu trash mais attachants! On ne sait pas si on les reverra. Ils attendent toujours des nouvelles de leur ami à Livingston et s inquiètent un peu pour lui vu la nature des choses qu il est allé faire là-bas. On veut se diriger vers Tikal et ils nous suggèrent fortement d arrêter à Poptun dans une petite ferme bien charmante. On les reverra peut-être là-bas demain si tout se passe bien pour eux...

Alors direction Poptun à la Finca Ixobel!

À suivre la semaine prochaine...

À bientôt les amis des animaux!

Karinette et L-Poute

mardi 24 février 2009

Hablas Espagnol?

Salut à tous!

Pas de nouvelles, bonne nouvelle! On est toujours en vie malgré quelques péripéties, un peu plus instruits, un peu plus reposés, un peu plus emerveillés... Il nous est arrive tellement de choses depuis notre derniere publication qu'il est difficile de savoir par ou commencer... Nous irons dans l'ordre des choses donc puisque c'est ce qui apparait le plus logique.

Apres quelques jours a Panajachel nous avons donc traverse le lac pour nous rendre a San Pedro la Laguna. Que dire de San Pedro? Les gens y sont charmants, accueuillants, souriants. Ils ont dans leur coeur la belle naiveté qui reignait jadis un peu partout sur la planète, avant les guerres mondiales et les périodes d¨émigration massives. Ils sont restés figés dans le temps, suspendus dans la même réalité depuis des siècles, changeant quelques coutûmes à pas de tortue malgré l'influence opressante du monde occidental. Ils sont pieux, respectueux et souriants malgré les difficultés qui les affligent. Ils ne sont pas riches mais ne manquent de rien et prennent la vie avec philosophie. Il reste dans leur coeur beaucoup de vestiges de la cultures Maya, quoique la plupart d'entre eux se soient convertis au Catholicisme, ils continuent à parler la langue de leurs ancêtres et les femmes et les jeunes filles portent toujours le ¨corte¨ typique (Elles sont si belles dans ces grandes jupes colorées!). Les hommes semblent avoir un plus grand détachement par rapport a la culture Maya, surtout pour ce qui est de la tenue vestimentaire mais sont tout aussi pieux.

Que dire des gens ici? Ils vous saluent dans la rue comme si vous faisiez partie de la communauté, ils vous ouvrent la porte de leur demeure comme si vous étiez leur ami depuis toujours, ils vous racontent leur vie et leur culture avec générosité. Merci à tous les gens que nous avons rencontrés et avec qui nous avons discuté de nous avoir raconté leur histoire. Au contraire des Honduriens, le Guatémaltèques sont ouverts aux étrangers et très réceptifs. Nos rencontres sont passées par le propriétaire de l'Hôtel, par la dame qui vend du pain au coin de la rue, l'homme qui loue des chevaux, le ¨gosseu de collier¨ sans oublier nos professeurs d espagnol et j en passe. C est pas compliqué, les gens ici sont ouverts!
Nous avons pris des cours d espagnol pendant une semaine et croyez le ou non, les cours se donnent dans un petit jardin extérieur sous une hutte de paille. Decors enchanteur, professeurs sympatiques, que demander de plus? On a appris beaucoup quand meme mais ce fut un peu plus difficile pour L-P que pour Karine puisqu'il n'avait aucune base. Poco a poco cependant nous nous ameliorons de jours en jours en il faut dire que le fait que les gens soit si ouverts a communiquer nous aident enormement. Le meilleur moyen d'apprendre c'est vraiment la pratique.

Nous sommes rester la-bas pendant presque 3 semaines alors nous avons fait plusieurs trucs. On a d'ailleurs louer une moto pour une journee et L-P s'en est donne a coeur joie sur les routes (Ca n'a rien a voir avec la 132, une route principale ici se rapproche un peu plus des rangs de campagne mal entretenus). Ca zigzag, ca monte apique, ca descend... brrrroum... Disons que nous etions un peu tendus a la fin de la journee mais ca valait vraiment le coup puisqu'on a pu visiter les villages environnant et qu'on a pris des photos a couper le souffle. On etait un peu triste de partir de ce village aux habitants sympatiques mais il fallait vite se diriger vers Antigua si on voulait bouquer pour le voilier...

Antigua, la ville! Flash-blings blings (en fait tout ce qu on ne croyait pas pouvoir voir en amérique du sud) se mélangeait avec les simples gens du peuple. C était un peu hétéroclyte comme mélange disons.... Les voitures, le bruit, les marches... C'est dans tout ce brouahah que nous avons retrouve Marie-France et Guillaume, un couple de Quebecois que nous avions rencontre sur Utila et qui partirons en croisiere avec nous. Ensemble nous avons aussi grimper Pacaya qui est un volcan en irruption. Nous l'avons grimpe une premiere fois mais avons ete tres decu par le guide trop presser de redescendre et avons decide d'y retourner mais cette fois-ci pour un trip un peu different. On a reserve avec une agence qui nous a emmene camper sur le volcan. C est donc en pleine nuit, aux grands vents que nous avons pu observer la lave a notre guise. L'experience etait memorable: nous etions assis a moins de 10 pieds de la lave, juste a cote d'une des cheminees secondaires du volcan. Marie et Guillaume sont geologues alors l'experience a ete d'autant plus enrichissante que nous avions nos propres guides pour nous expliquer la physionomie d'un volcan. Ils se sont d'ailleurs demande en fiancailles tout a fait spontanement ce soir la, assis tout en haut du volcan. C'est tu pas romantique?

Apres quelques jours a Antigua, on s'est diriger vers Rio Dulce pour entreprendre notre voyage en voilier dans les caraibes. Ca promet...

Je vous transmettrai le journal de bord dans peu de temps...

A bientot les amis des animaux!

Karinette et L-Poute

lundi 2 février 2009

Au pays des Mayas


Bonjour amis Canadiens!

Nous voilà enfin sortis de cette ile diabolique qui vous ensorcelle! Nous l avons quitté le coeur en peine, comme si on disait aurevoir à un vieil ami. Les gens sur lile allaient nous manquer comme la plongé car depuis, il nous arrive fréquemment de regretter la mer et les poissons par une belle journée ensoleillée. Mais bon c est de l histoire ancienne et il nous fallait retourner dans le vrai monde un jour ou l autre.

En quittant Utila nous avons rejoint Copàn Ruinas aux frontières du Guatemala après 8 heures d autobus. Le village était absolument charmant; petites rues pavé bordées de maisons colorées aux toits de tuiles orangées. Les habitants avaient l air de fermiers/cowboys tout droit sortis des westerns américains, cétais bien rigolo. Notre bon ami Louis-Philippe Paradis a d ailleurs célébré son anniversaire comme un cowboy puisque nous sommes allés faire un tour à cheval avec des amis. Après une petite balade en montagne et la visite des ruines d un ancien hopital Maya pour femme enceintes (À ce sujet Mesdames, vous etes toutes heureuses detre nées au 20ieme siècle), nous avons remonté le Rio Copan (oui oui une riviere a cheval...) à cheval pour terminer le tour par la visite des ruines de ce qu ils appellent Las Sepulturas. Ce terme signifie cimetière mais nous avons appris en visitant quils avaient nommé le site un peu hativement lorsquils ont découvert 150 cadavres bien conservés. Quelques temps après, en approfondissant les recherches ils ont découvert un village entier à moins dun kilomètres des temples plus importants de Copan; les Mayas enterraient leurs morts tout autour de leur demeure. Ces tats de pierre ont tellement de vécu et dhistoire cest réellement impressionant! Les ruines de Copàn, que nous avons vues quelques jours plus tard, étaient tout simplement grandioses. Ces immenses temples construits années après années, aux désirs des rois qui les dirigeaient, nous racontent des histoires fantastiques de Dieux, de pouvoir et de sacrifices. Les ruines de Copàn sont les plus grandes découvertes à ce jours, elles ont été habitées par près de 80 000 personnes au moment le plus fort.

On est aussi allés se baigner dans des chuttes deau chaude naturelles situées a plusieurs jump en pickup de Copàn. Le site était absolument enchanteur mais vous avez peut etre déjà pris une ride de pickup en montagne, alors vous savez déjà quil existe deux chemins de pensé: 1, croire en la sélection naturelle, donc que si votre chauffeur ne savait pas chauffer il serait déjà mort. 2, joindre vos deux mains et prier. On a préféré croire en la première et ça a fonctionné, on est toujours vivant! Non mais sans rire les chemins sont très escarpés et rarement asphaltés alors quoi de mieux après un bon bain relaxant que de tendre tous les muscles de son corps en se cramponnant fermemant. Cétais néanmoins tout à fait amusant. Cest plus ou moins ce quil en est pour Copàn. Nous y avons passé du bon temps et Louis-Philippe, un agréable 28ieme anniversaire entourés de quelques amis Utiliens que nous rejoindrons peut etre plus tard dans notre périple. Après une semaine donc nous avons dit aurevoir au Honduras pour passer du coté Guatémaltèque. Encore un petit 9 heures dautobus et nous avons rejoint Panajachel aux abords du lac Atitlan.

¿Que dire du Guatemala? Cest coloré! Les rues sont bordées de marchants (souvent arcelants) qui veulent vous vendre des montagnes de tissus aux couleurs de larc-en-ciel, de statuettes mayas, de colliers et de vetements. La plupart des femmes sont vetues de ces vetements originaux et les gens ici sont très sympatiques et faciles dapproche au contraire des Honduriens qui semblaient avoir une haine prononcée envers les touristes. Néanmoins, plus on sapproche du lac et plus on se rend compte que ce village a une économie basée sur le tourisme. Cest dautant plus désolant que les rues et les hotels sont pratiquement vides, tout comme à Copàn. On ne sait pas si cest le signe dune économie nord américaine mal en point ou si on est tout simplement hors saison mais les gens ici doivent avoir de la difficulté a joindre les deux bouts car cest impressionant le nombre de personnes qui dépendent de cette industrie. Cest un bon point pour nous cependant parce quon peut négocier des prix disons plus amicaux.

Nous resterons probablement quelques jours dans cette petite ville et nous nous dirigerons vers San pedro de Atitlan, de lautre coté du lac ou nous prendrons quelques cours despagnol. Cest vraiment dommage que nous ne puissions mettre de photos car le lac est sublime, bordé de 4 volcans et de plusieurs montagnes. Vous pouvez toujours aller voir: http://picasaweb.google.es/kclpenvoyage pour plus de photos du voyage. La photo que nous avons mis c est celle de nos nouveaux look, un peu avant de partir dUtila.

Bon il est lheure daller souper. On vous embrasse les amis!

Karine et L-P

vendredi 16 janvier 2009

Plongée et Moustiques




Bonjour les amis!

Oui on est toujours ici, prisonniers de ce petit coin de paradis. En fait nous ne quitterons qu à contrecoeur cet endroit dans une semaine plus ou moins. Nous sommes tous deux tombés amoureux des profondeurs, de cet espace encore nouveau et relaxant, amusant et surprenant. Or donc oui nous avons fait notre premier cours de plongée avec un instructeur Québécois et nous entamons notre cours avancé pour pouvoir plonger a 30 mètres. Au menu: plongé de nuit (semble-t-il que les couleurs des poissons et des coraux sont beaucoup plus vives et que la faune sous-marine est plus abondante et plus variée) et exploration d épave. On a déjà rencontré plusieurs espèces sous-marines impressionantes mais on espère toujours pouvoir voir un requin baleine avant de quitter. Il y a beaucoup de ces poissons au nord de l ile mais il est très rare de les voir remonter à la surface, on a rencontré plusieurs personnes qui en ont eu la chance et on se croise les doigts. Il est extrêmement difficile pour nous d essayer de vous décrire tout ce qu on peut voir sous l eau. C est grandiose comme sentiment de se trouver témoins de ce qui se passe là-dessous, d avoir la chance d assister à des scènes qu on ne devrait pas pouvoir voir en théorie. Le simple fait de regarder un poisson manger du corail, d observer une tortue qui nage ou de trouver une muraine qui se prélasse dans le fond d un trou donne l impression de faire partie d un autre monde. Souvent on voit la mer comme on la regarde; une grande nappe bleue qui s étend vers l infini, sans vraiment se douter de toutes les merveilles qui se cachent sous cette simple apparence. On la trouve magnifique en surface, on aime la regarder tranquille ou agitée mais on ne songe pas a toute cette vie qui grouille a quelques mètres de la surface. C est si riche qu on pourrait l observer pendant toute une vie et ne jamais s en lasser. Alors voilà, c est tout un nouveau monde qui s est ouvert à nous et lorsqu on plonge, on se sent comme deux enfants qui découvrent la vie.

Mis à part la plongée, les activités des derniers jours on été quelques peu restraintes pas la pluie. Il y a quelques petites îles désertes tout près d Utila, accessibles en bateau et Karine est allée y faire un tour avec une petite famille de Québécois pendant que L-P cuvait sa brosse de la veille et soignait son colon. Parlant de Québécois les amis c est pas ici qu on va apprendre l espagnol. Depuis quelques jours on se tient beaucoup avec quelques uns des milliers de Québécois qu on a rencontré. Bon, on exagère mais c est quand meme exceptionnel de parler plus Francais qu Anglais a l étranger. Sinon le vibe est agréable, on rencontre beaucoup de gens d un peu partout au centre de plonger et on se fait des petits partys d hotel. Rencontrer des gens et faire de la plongée c est pas mal tout ce qu il y a à faire sur Utila et comme la plongée coûte relativement cher mais qu on rencontre des gens partout, il nous faudra quitter sous peu.

Pendant qu on y pense, on va vous raconter une petite anecdote! Saviez-vous que le sang de Louis-Philippe avait une saveur particulière? Je vous l apprend peut-être mais soyez sans craintes, on ne s est pas convertis au vampirisme. En fait cette flaveur allèche plutôt nos amies les sand flyes qui s en sont données à coeur joie sur le corps de notre pauvre victime. Elles l ont attaquées avec tant d ardeur que Louis-Philippe s est mis à en éprouver des réactions allergiques. Or un bon matin il se lève après n avoir dormi que quelques minutes sporadiquement, ennuyé par l envie insupportable de se gratter et il décide que s en est assez, on va chez le docteur (C est là que le plaisir commence!!!). Or donc nous annulons la plongé et nous dirigeons vers la clinique. Cette derniere devrait théoriquement ouvrir a 8h30 mais on se rend compte que les horaires ont changé alors voilà on attend jusqu à 10h pour qu ils ouvrent les portes. La première chose qu on remarque lorsque les portes s ouvrent c est ce magnifique écritaux qui dit: I am not late, you are too early. Dr. John. (Ca commence bien) et puis une feuille montrant un rasta en train de fumer un joint qui dit: join Dr.John fanclub on facebook. Ah bin crime! Sur quoi on est tombé? Rien a faire, c est le seul docteur sur l ile et Louis-Philippe grimace de plus en plus tentant de résister à l envie de se gratter au sang. On discute avec les gens dans la salle d attente, les infirmières incluses et on entend de plus en plus d histoires bizarres sur ce docteur insolite. On se rend rapidement compte que cet homme est une légende vivante sur lîle mais que sa popularité est relative à ses histoires de party plusqu à sa médecine. On nous assure cependant qu il est compétant et comme on a pas d autre solution on attend. On attend et on attend jusqu à ce qu enfin, à 12h45 un homme barbu légèrement grisonnant, les cheveux longs mal peigné, aux énormes lunettes style 70 à la chemise Hawaienne nonchalament ouverte, en short cargo et en gougounes entre dans la clinique. Un autre homme nous pousse du coude et nous annonce: Voilà Dr. John! Ouin... Il nous sert la main de ses ongles peints en noir (avec orteils assortis je vous prie!) et nous invite à entrer. L homme est sympatique, un peu lunatique mais très compétent, il faut lui accorder. Il discute avec nous, prend le temps de poser des questions sur d où on vient et ce qu on fait blablabla. Nous passe ses histoires personnelles avec ce fléau de l île que sont les sand flyes et nous raconte les cas pires que celui de L-P (Il y a des gens qui ont dû quitter l île parce que les réactions allergiques étaient trop fortes), tout cela en l oscultant. On dit Carabean style? Oui je crois que c est ca! On est sorti un peu ébahis, jubjugués par ce personnage et par ce système médical à milles lieux de ce qu on connaît mais rassurés tout de même du fait que si le docteur est si relax, c est qu il n y a pas grand chose a craindre sur cette île. Louis-Philippe a survécu à ses piqûres, soulagé par les anti-istaminiques et les crèmes anti-démangeaisons mais il a maintenant une sainte horreur des moustiques et se promènes en jeans et manches longues aussitôt que la nuit tombe. Le Paradis n existe peut etre pas finalement, il y a un mauvais côté a Utila...

Bon sur cette belle histoire on vous quitte, on donnera des nouvelles bientôt, probablement de Copan Ruinas au Honduras. On ne sait pas exactement quand on part mais on sait au moins où.

On vous laisse sur cette belle citation: La plongé c est amusant et en plus c est sympa (PADI)

Bisouxxxx

Karine & L-P

dimanche 4 janvier 2009

La vie est dure...




Bonne annee tout le monde!!!

On est encore en vie, arrives a destination en un morceau apres quelques peripeties a l'aeroport. Petits conseils aux amis canadiens qui desireraient se rendre au honduras, prevoyez vous un billet de retour et ca pourrait vous eviter quelques ennuis. bref rien de grave puisqu'on est rendu!

Pour le reste de l'histoire, nous vous prions cher amis de prendre en concideration que la suite est pour un public avertis seulement. Les actions et les lieux dont nous vous feront part pourraient en faire pleurer plus d'un et-ou pire encore emmener a la depression. Nous sommes pleinement conscient des conditions de vie dans lesquels vous etes presentement et nous vous faisons part de nos aventures dans un but purement educatif. Allons...

On a presque pleures (de joie) quand on est sorti de l'aeroport tellement il fesait chaud et que tout autour etait vert. Depuis qu'on est arrive on se pince chaque matin en buvant notre cafe sur la terrasse qui donne sur la plage pour etre bien sur que tout ce quon voit est reel. On ne se demande plus pourquoi on s'est fait chier pendant un mois, on a eu notre reponse des les premieres minutes sur Utila. On est arrive ici le 31 au matin, cette petite ile a quelques kilometres de la cote hondurienne est un veritable paradis terrestre pour tous les amateurs de plonger et les backpackers. En fait la population de l'ile est constituee a moitie de natifs de l'endroit et a moitie de voyageurs ou d'etrangers qui sont tombes en amour. Ca fait penser un peu a une vieille ile de pirates. Le vibe est tres lent, agreable tout le monde a l'air en vacances y compris les natifs de l'endroit. Les gens se promenent nus pieds sur la seule route du village, une biere a la main, un paire de palmes dans l'autre.

On a fait un peu de snorkle dans la mer et on est tous les deux tombes en amour. On commence nos cours de plonge cette semaine. On s'est donne comme mission de ne pas rester ici trop longtemps mais ca risque d'etre dur... On a cependant presque rayer l'amerique du sud de notre itineraire parce qu'il y a beaucoup trop de choses a voir en amerique centrale et qu'on a envie de prendre le temps de vivre, de voir, de sentir... 3 mois ca ne nous semble plus assez long tout a coup mais nous verrons, tout ca ne fait que commencer.

Sur ce on vous embrasse, on redonneras des nouvelles bientot puisque l'acces a internet est tres facile ici.

Bonne annee encore les amis!!!

Bisouxxx plein de soleil (on compatis beaucoup avec votre -30)

Karinette & L-P

dimanche 28 décembre 2008

Vive les sapins!










Joyeux noel, merry christmas, happy holidays, blablabla....

Voila, la première phase de notre voyage est terminé et laissez moi vous dire qu'il était temps... Bon, je vous l'accorde, la température de New York n'est en rien comparable a celle de Montréal mais pensez bien que vous ne passez jamais 15h par jours dehors et que vous ne vivez pas dans une voiture. C'étais effectivement notre réalité: un survivor en pleine ville. On vivait comme des itinérants sédentaires, prenant une douche ou deux par semaine, quand on en avait la chance (oui oui on sentait un peu beaucoup le chat mort!). Or donc notre positition était assez particulière prisonniers dun coin de rue et comme l'année dernière je me sens un peu déconnecté de la réalité du temps des fêtes (le monde qui courent partout, les publicités incessantes et agressantes qui poussent a la consommation) et pourtant on ne pouvait pas être plus impliqués. On vendait des sapins de noel beaucoup trop cher a du monde qui vivaient dans cette réalité. Mais nous sans la radio, la télévision, le comfort d'une maison on ne se sentait pas vraiment concernés.

Sinon les gens étaient sympas, on s'est souvent fait offrir des cafés et une gentille dame m'a accueuilli chez elle, me permettant d'utiliser sa douche et en prenant soin de moi quand j'étais gelé comme un crouton et trempée a lavette. Parce que oui oui, ici y fait pas juste neiger, y mouille aussi (!@#$%?&). Les journées étaient longues mais le petit quartier de Brooklyn dans lequel on se trouvait était assez charmant et pas vraiment dangereux. On s'est fait des amis en partageant le quotidien des gens et l'experience a été plutôt enrichissante quoique dur pour le corps.

Et puis après cette épreuve, notre noel a été plutôt relax: pyjama party et petit souper avec des amis québécois. De quoi se remettre sur pieds et oublier le stand a sapins! On est alle voir un show du cirque du soleil (Wintuk) au madisson square garden, on a festoyer et on a fait un peu de shopping, bref on a repris la vie ordinaire.

Bon alors maintenant que tout cela est terminé, passons a autre chose: On part vers la chaleur des caraibes le 29 décembre et on sera a Utila Island, Honduras pour célébrer le nouvel an. Ce n'est donc plus des photos de la neige et de sapins que vous verrez mais de plages et de palmiers. Fini les maudites tounes de noel (qui tapent sur les nerfs peu importe qui les chantent et quon fini toujours par chanter bien malgres nous), la pluie, la neige et les vents nordiques! Allons danser sur les rythme latinos et nous laisser dorer par le chaud soleil!

A bientot amis Canadiens.

Joyeux Nowel, Merry christ(mas)!

Karine et L-P