mardi 24 mars 2009

Deux frontières, trois univers

Bien le bonjour les amis des animaux!

Encore une fois il s en est passé depuis notre dernier récit! Nous en étions à Poptun...

Nous y sommes arrivé par un après-midi pluvieux et avons atterris à la Finca Ixobel. Perdu dans les champs, ce petit coin de paradis est un oasis où les hippies viennent se ressourcer. Cette ferme a été créé dans les années 60-70 par une américaine qui voulait vivre sa propre utopie. Le domaine est immense et bien pensé, il y a plusieurs styles de cabanes pour tous les budjets et tous les goûts, un bar et un petit étang pour se rafraîchir, des sentiers dans les bois, une grande écurie, des jardins, une volière et j en passe... Ici on ne se soucie pas de l argent, consommez maintenant, notez ce que vous prenez et payez plus tard. Nous y avons passé un charmant séjour dans une cabane dans l arbre (l arbre dans ses feuilles marilondondé), et sans électricité en plus. Ils offrent aussi des tours guidés et nous sommes partis explorer des grottes à quelques heures de marche de la ferme. En fait, ce sont des grottes inondées et nous avons nagés dans l eau claire pendant 1 heure, d une caverne à l autre, éclairés par la faible luer des chandelles que notre guide installait sur le chemin et de notre lampe frontale. C étais magique! Personne (mis à part Guillaume et Marie puisqu ils sont toujours avec nous), seulement nous dans un petit trou noir enfoui sous la terre!
Ah oui et comme promis, des nouvelles de nos vieux loups. Ils sont arrivé à la Finca un jour après nous, tous les trois, pas très sains mais toujours saufs. Jay et John on retrouvés Jim qui était allé s éclater à Livingston sur un banc de parc, chaud mort et probablement sous l effet d autres substances en train de se faire dépouiller de tout son fric par une jeune prostituée. Charmant n est-ce pas? Le pauvre Jim qui prétendait avoir arrêté de boire depuis 16 ans n a pas quitté sa bière de tout son séjour à la finca et nous fesait de pauvres récits sur le contenu de ses poches... On s en sentait bien désolés. Quand même les papis dans la soixantaine nous ont bien fait rigolés et on a passé du bon temps avec eux.

Nous ne sommes restés que 3 jours à la ferme et nous sommes dirigés vers les ruines de Tikal. Étrange mais vrai, au Guatemala, plus on monte et plus il fait chaud. Le climat tropical humide commence a nous faire coller les cheveux dans le dos. Or donc on est allé à Tikal vers les 6 heures du matin, pour éviter le trop plein de monde et les grosses chaleurs de la mi-journée. Bon choix! Les ruines sont dans la jungle et le brouillard matinal lui donnait un peu de mystère... ouhhh! Les singes, les koatis et nos amis les toucans y ajoutaient leur tintamarre pour nous mettre un peu plus dans l ambiance. Merveilleux! On a vraiment apprécier la visite de ce site grandiose! Les ruines dans un bel état nous on donné un peu plus d indice et ont emmené un peu plus de questionnements aussi que nous en avions auparavent. Nous sommes tous sortis du site bien satisfait (Le prix d entré était un peu exagéré mais ça valait la peine).

Le lendemain nous sommes partis encore très tôt le matin pour dire aurevoir au Guatemala, bonjour Belize très rapidement et bienvenue au Mexique. Le bus qui nous a pris ce matin là crachait un peu de fumée noire mais on a rien dit puisqu il y avait déjà du monde dedans et qu en fait, en Amérique centrale, ce n est pas le genre de chose qui peuvent justifier un changement de véhicule. Ce n est qu une fois au Bélize qu on s est dit qu on aurait peut être dû passé un commentaire, lorsque le bus s est définitivement arrêté sur le bord de la route, à bout de fumée faut croire. On a passé 2 joyeuses heures ainsi sur le bord de la route, au chaud soleil de midi à attendre qu un autre autobus veuille bien, gratieusement, nous ramasser (parce que notre compagnie ne voulait pas payer évidemment). On a passé bien vite le Belize par la suite mais on a bien aimé ce qu on y a vu. Les garifunas d abord qui nous défendaient des mendiants quand on descendait de l autobus, leur stature grande et forte qui clashait vraiment avec nos petits indigènes chétifs des derniers mois. Et puis les paysages! Les cours d eau propres, la mer... C est fou encore comme d une frontière à l autre le monde change du tout au tout! On voyait déjà tout près des frontières que les gens avaient plus d argent ici, qu il était un peu moins miséreux et plus conscienscieux face à leur environnement. Bref, on a peut être jugé vite parce qu en quelques heures rapides dans un bus on ne peut pas vraiment prétendre détenir la vérité.

Ensuite la frontière Mexicaine! La frontière la plus relax que nous n avons jamais vu! On a d abord traversé la frontière en disant de beaux bonjours aux militaires, sans questions ni réponses avant de se rendre compte qu on était passé du côté Mexicain sans passer par le bureau de l immigration. Mais si on y était pas retourné, jamais personne ne nous l aurait dit! Il faut croire qu ils se fient sur les américains pour faire tout le sale boulot. Et encore une frontière, un nouvel univers: Bienvenue en Amérique du Nord! Là où il y a des centre d achat, des pubs sur le bord des autoroute et des prix affichés sur les produits dans les magasins. Ouff, le réveil est un peu trop brutal pour nous quatre, après quelques mois dans une autre réalité, on était pas tout a fait prêts à revenir dans le système. En fait on ne s y attendait pas du tout! Un dodo à Chetumal, tout près de la frontière et après on décampe pour essayer d aller chercher un petit paradis perdu, loin des grandes villes. On pensait se diriger vers Tulum mais le chauffeur de taxi vers la station de bus nous a suggéré le village de Mahahual, sur la côte. Il nous a recommandé l endroit comme étant magnifique, moins cher que Tulum et surtout moins achalandé. Ok on prend une chance, on y va!

Alors oui, c est magnifique, non c est pas moins cher au contraire et c est certainement moins achalandé parce qu on est bien tombé. En fait on est tombé sur un petit village désert, ravagé par l ouragan Dean il y a 2 ans qui sert principalement de refuge d un jours au vacanciers des immense paquebots de croisière. C est à dire que la ville est morte le matin, morte le soir (et quand on dit mort c est mort, on ne croise PERSONNE sur un long trottoir de 2 kilomètres qui longe la plage) mais qu en quelques minutes elle se remplie vers 10h de près de 3000 vacanciers tous les jours qui veulent dépenser leurs "dineros". Alors on ne nous fesait pas de cadeaux! On est tombé sur le seul jour dans la semaine ou il ne recevaient pas de bateau et de un, la plupart des restaurants, boutiques, etc étaient fermés mais en plus les autres ne nous faisaient pas de prix d amis! Tous était fait pour ces vacanciers pressés, des prix de locations démesurés à l heure (15$/heure pour un kit de snorkel), des tours rapidos presto des attractions environnantes, des bars sur la plage... On a dépassé notre budjet sans efforts, à ne presque rien faire. Alors on s est sauvés après une journée de bronzette (Bin quoi fallait bien profiter de cette magnifique plage déserte!) pour Tulum.

À Tulum aussi on a eu la trouille et on a décidé de fuire la côte le plus vite possible alors on a loué une voitude à quatre et on s est enfuis! Mais on vous racontera cette partie de l aventure un autre jour!

À bientôt amis Canadiens!

Karinette et L-Pout

dimanche 15 mars 2009

Journal de bord...

...du voyage dans les eaux du Belize du 6 au 13 Mars



Jour 1

Le moment tant attendu est enfin arrivé! On attend l embarquement avec impatience sur les quais d un restaurant. Nos amis Marie-France et Guillaume sont avec nous pour la grande aventure. On est vraiment heureux qu ils se soient joints a nous pour ce voyage. Plus on est de fous, plus on rit!

En parlant de fous, en attendant l embarquement on fait la connaissance de nos compagnons de voyage: Un couple d Ontariens dans la cinquantaine et trois vieux loups de mer qui promètent de nous en faire voir de toutes les couleurs. Trois vieux américains retraités qui ont l air d avoir pris plus de drogue, d alcool et fait plus de conneries chacuns que nous quatre reunis. Ils se présentent d ailleurs en nous faisant une belle blague sur les french frog. Bonjour la courtoisie!



Au bout de 2h d attente nous embarquons finalement sur le bateau: un beau catamaran de 46 pieds. On s installe dans les cabines en buvant un bon verre de rhum pour fêter l évènement. On ira pas bien loin cet après-midi puisqu il est déjà tard. On s installe dans une petite baie à 50 mètres de la porte d une maison et on s endort bercés par les charmant hurlement d un (ostie de) chien.



Jour 2

Aussitôt levé, aussitôt partis! On navigue vers Livingston où on s arretera pour 1h30 question que le capitaine règle les papiers pour entrer au Belize. 1h30 c est pas bien long pour visiter une ville mais c est juste assez semble-t-il pour rencontrer Thibault notre voisin d en haut, à Montréal, qui se baladait gentiment dans la ville. Le monde est petit quand même! On sirote un petit café parle-parle, jase-jase et puis on est parti! On se promet cependant de revenir dans cette petite ville Guatémaltèque à saveur des caraïbes. Le vibe chill-coco-garifuna nous plait bien.

Le temps est gris et il pleut un peu. en quittant Livingston on a peur pour le reste du voyage mais 1 heure plus tard il fait beau soleil et il n y a plus un nuage. On navigue jusqu à une autre baie dans la mer et on s y ancre pour la nuit en bordure de la côte. On part en zodiak explorer la côte et on se fait un petit party sur la plage, une bière à la main, l autre occupée à fouiller les déchets. En attendant de trouver une belle plage pour faire un chateau on construit des bonhommes en déchets. C est divertissant!

Le soir: Bonne fête Karine! Le cook a cuisiné un bon gateau au chocolat pour souligner l évènement et on sort la bouteille de vin! Ah oui et puis le rhum! On surveille bien le vin parce que le plus magané de nos vieux loups essaie de s en prendre quelques gorgés derrière la cravate, bien gelé sur les sédatifs (mauvaises habitudes faut croire). Bref on boit bien et on s amuse, faisant plus ample connaissance avec nos camarades. On en arrive à quelques discussions salées sur l indépendance du Québec avec nos deux Ontariens. La charmante dame a l air de penser que tout serait plus beau et simple si le monde entier parlait Anglais et que c est normal et tout à fait acceptable qu il y ait des gens à Montréal et un peu partout dans le monde qui parlent l Anglais plutot que la langue officielle du pays. Mmm... Ses opinions ne nous enchantent pas tous mais que voulez-vous!



Jour 3

Au réveil on se dit tous qu on aurait pas dû boire autant la veille: la houle et le lendemain de brosse ne font pas bon ménage. On navigue vers les Hunting Cays du Belize en pleine mer des Caraïbes. Ca nous prend un bon 6-7h pour s y rendre parce que les vents ne sont pas favorables mais quel spectacle! La mer a perte de vue et le chaud soleil qui nous bronze! On accoste tout près d une petite île déserte entourée d eau turquoise, une vraie carte postale! Le sable est fin et contrairement à la plupart des plages que nous avons vu jusqu à maintenant, il n y a pas de déchets. On est seuls sur un petit paradis terrestre. Vite les snorkels! Les coraux ne sont pas extras puisque c est là que les vagues de la mer se brisent mais ce n est qu un avant goût.
On soupe au soleil couchant, encore une excellente ¨comida¨ de notre chef.



Jour 4

Après une petite baignade matinale et quelques plongeons du bateau on change de spot et on s amarre près de deux petites îles. Le capitaine part à la pêche au harpon avec L-P et Guillaume pendant que Karine et Marie se font griller la couène. En après-midi on va explorer la plus petite des îles qui est le repère perdu d un pêcheur. On le note à la quantité incroyable de coquillages qui y trône, tous vides. L endroit fait vraiment l impression d un cimetière de molusques. Le pêcheur se servait vraisemblablement de cet endroit pour tuer ses victimes et le spectacle fait un peu pitié quand on comprend que c est l être humain qui l a créé. On se demande si cette chasse est vraiment faite dans les règles de l art.

Notre capitaine a travaillé un bon 6h aujourd hui et on a mangé du poisson et du conch on ne peut plus frais. Les gars l y ont aidé un peu mais manquent de pratique. On a aidé l assistant capitaine a préparer le poisson et les conch. C est un peu gluant, mais appétissant!



Jour 5

Bon matin les Caraïbes! Le soleil est magnifique comme toujours! Les gars repartent assister le capitaine et rencontrent un nurse shark bien endormi dans les coraux. Guillaume a un sac plein de poissons morts et le requin n en fait rien (vous voyez bien qu ils ne sont pas si dangereux!). Karine et Marie partent de leur côté explorer la deuxième île en kayak. Sur l île, un homme et son fils, tous deux du Belize, construisent un resort de puis 5 ans pour un riche Américain vivant au Belize. Les îles appartiennent au gouvernement mais il est possible de les louer. Les deux hommes y travaillent déjà depuis 5 ans et il en estiment 5 de plus alors imagines le budjet. Ce n est qu à moitié construit et c est déjà magnifique. On se dit qu on est chanceuses d avoir le cul assis sur cette île parce que dans 5 ans on en aura plus les moyens. Les gars se sont joint aux filles pour aller faire du snorkel aux abords de l île. Wow! Du jamais vu! Magnifico! On voit les plus gros poissons tropicaux de notre voyage et l eau est parfaitement claire, on peut voir à plusieurs mètres devant soit. Ca n a rien à voir avec Utila!

Vers midi on doit cependant quitter le spot pour se rendre en pleine mer dans un spot qui s appelle white reef. On est entouré d eau turquoise et cette fois encore le snorkeling est extraordinaire. On en profite, d autant plus qu on sait que c est notre dernière journée en mer. Demain matin nous devrons déjà entreprendre le chemin du retour.



Jour 6

Nous sommes déjà sur le chemin du retour! Le temps a passé trop vite. Le capitaine a levé l ancre à 5 heure du matin et nous avons dormis bercés par la mer. La houle est beaucoup plus calme que sur le chemin pour aller. Nous sommes tous un peu triste et s occupe comme on peut parce qu il n y a pas grand chose a faire quand le bateau est en mouvement. On se fait surprendre par des Dauphins qui viennent jouer autour du bateau. C est une compensation disons!
Nous arrivons a Livingston vers 2h de l après-midi et en attendant les douaniers on dit au revoir au couple de charmant Canadiens et a un de nos vieux loups qui s en va fricotter un peu a Livingston. Adieu! On navigue encore un petit 3h sur le Rio Dulce. Les rives sont bordées par la forêt tropicale sèche et on observe les oiseaux qui vivent gentiment. On s ancre tout près d une ville à la nuit tombante et le capitaine nous spécifie que ce n est pas Rio Dulce.

Jour 7

Surprise en se levant le matin, le ville que nous voyions hier était bel et bien Rio Dulce! On la reconnait à son pont (qui est supposément le plus plus long d Amérique Centrale mais qui ressemble un peu plus au pont de St-Jean qu au pont Jacques-Cartier). On est un peu en maudit que le capitaine nous ait menti, ca va jouer sur son tip. Ca veut dire qu on aurait pu rester une journée de plus en mer... Mais bon, ainsi va la vie qui va!
On déjeune et on fait nos sacs tranquilement et on accoste vers 10h.
Adieu nos vieux loups un peu trash mais attachants! On ne sait pas si on les reverra. Ils attendent toujours des nouvelles de leur ami à Livingston et s inquiètent un peu pour lui vu la nature des choses qu il est allé faire là-bas. On veut se diriger vers Tikal et ils nous suggèrent fortement d arrêter à Poptun dans une petite ferme bien charmante. On les reverra peut-être là-bas demain si tout se passe bien pour eux...

Alors direction Poptun à la Finca Ixobel!

À suivre la semaine prochaine...

À bientôt les amis des animaux!

Karinette et L-Poute